venerdì 22 aprile 2011

Vive la gauche, quand même!

Je profite de ce forum pour lancer ce message de sympathie à la gauche italienne. Ce que vous faites est très bien. Continuez ainsi, vous êtes en train de lutter pour des causes justes. Résistez. On veut vous faire croire que vous devez changer, ne tombez pas dans ce piège. Vos idées sont justes et on ne change pas ce qui est juste. La moralité est votre point fort: le mal est dans le camp de Berlusconi, cet ancien membre de la loge P2, et pas dans le vôtre.

Je vous soutiens moralement, espérant que vous défendrez encore et toujours vos valeurs, malgré la difficile cohabitation avec cette majorité autocratique présidée par Berlusconi, qui est en train de réintroduire un système de corruption institutionnalisée, discréditant ainsi l'image de l'Italie à l'étranger. Les seuls qui bénéficient véritablement de cette politique sont les hommes d'affaires, les gens malhonnêtes, les milliardaires et les admirateurs de Berlusconi.  (3 février 2002)

Les berlusconiens prolifèrent, c'est inquiétant!

Les Italiens de votre espèce prolifèrent de manière inquiétante. On les reconnaît au fait qu'ils sont incapables de distinguer entre le mensonge et la vérité. Monsieur, il faut revenir un peu les pieds sur terre: essayez donc de goûter un oeuf pourri et ensuite goûtez un oeuf frais. Si vous êtes capable de faire la différence, il y a des chances pour que vous vous amélioriez dans le futur. Cessez donc de lécher les bottes de ce soft-dictateur qu'est Berlusconi et regardez la réalité en face. Alors vous comprendrez peut-être ce que veut dire MANIPULATION des foules en délire par des politiciens peu scrupuleux. Cela existe depuis la nuit des temps et c'est justement cela qu'un système réellement démocratique devrait permettre d'éviter. Je vous lance donc un appel: cessez de contribuer à la multiplication des mensonges, sinon on ne vous le pardonnera peut-être pas le jour ou vous serez de nouveau dans le camp des perdants. (1 février 2002)

Quand un menteur se dit persécuté la logique fout le camp!

Et je suis vraiment choquée de voir à quel point une personne, qui aurait tout pour être, heureuse, de l'argent, une famille, la notoriété, la santé... peut se délecter de ce jeu pervers de déformation de réalité, qui le fait apparaître comme une pauvre victime innocente des méchants communistes, alors que c'est lui, dans les faits, qui cumule les pouvoirs. Le mensonge d'un homme politique qui détient les plus hautes charges au gouvernement est quelque chose de particulièrement pervers et inacceptable pour ceux qui, comme moi, défendent des idéaux démocratiques.

Quand le leader ment, il entraînera les siens à mentir pour sauver les apparences. (Les opposants dénonceront les autres de mentir, avant de se faire traiter eux mêmes de menteurs, ainsi de suite... C'est un petit jeu que tous les écoliers connaissent bien, et qui essaient de duper l'instituteur: c'est pas moi, c'est lui !) Or le petit jeu du menteur auquel Berlusconi est en train d'habituer les Italiens est pire qu'une substance hallucinogène. C'est un poison qui a le pouvoir de faire fondre la pensée logique, qui ne trouve plus un terrain fertile pour se développer, mais juste un embrouillamini de paradoxes et de contradictions. Sans logique il ne peut pas y avoir de véritable discussion, donc d'accord à long terme. Ce qui arrive irrémédiablement est donc le désaccord, la discorde, la mésentente. En cela on peut bien dire que Berlusconi est machiavélique, puisque ce qu'il met en pratique est exactement la recette de ce penseur florentin: "Diviser pour mieux régner".

Ceci lui permettra de faire ce qu'il veut sans avoir à contrer d'opposition. Ainsi il ne perdra plus de temps à discuter (sic! déclaration de Berlusconi), il agira directement. Mais il agira en son nom, et plus au nom d'une nation, même si à l'origine c'est par des citoyens libres qu'il a été voté. C'est ce Berlusconi qui multiplie les paradoxes qui est particulièrement dangereux et insupportable. Comment pouvez-vous vous sentir à l'abri chez vous, en regardant la télévision? Vous ne sentez vraiment pas la menace d'un totalitarisme?  (31 janvier 2002)

Si vous preniez la peine de lire Karl Marx...

Si vous preniez la peine de lire Karl Marx vous verriez que sa théorie n'est pas faite pour asservir l'homme, mais au contraire, pour le libérer de l'asservissement des riches patrons dans le monde industriel naissant. Nous sommes désormais dans le monde postindustriel décadent et vous votez Berlusconi. Quelle consternation! (30 janvier 2002)

AN et le culte de la personnalité

Croyez-vous peut-être que les partisans d'Alleanza Nazionale font une politique basée sur des théories très élaborées? J'ai bien peur que non. Si les jeunes sont fascinés par ce parti c'est seulement parce qu'on le montre beaucoup à la télé. Il n'y a rien derrière, aucun projet de société concret. Celui dont on se réclame dans ce parti est encore et toujours Mussolini, l'ancien tyran haï ou adoré. Sinon, pourquoi les membres d'Alleanza Nazionale (ex-fascistes) seraient-ils encore aujourd'hui se crêper le chignon afin de savoir si oui ou non Mussolini a été le plus grand homme politique du XXe siècle?  (30 janvier 2002)

Moyen-Orient (écrit en 2002, la guerre d'Iraq était dans l'air un an auparavant...)

Regardez ce qui se passe au Moyen Orient. Ce ne sont pas les belles paroles que Berlusconi a prononcées hier dans une mosquée romaine qui vont changer quelque chose. On sait bien que ce n'est pas lui qui tire les ficelles, mais le grand frère Bush. Je me demande combien, parmi les millions de téléspectateurs qui l'ont vu affirmer médiatiquement: "Nous ne ferons rien qui attaque l'islam", sont en état de se rendre compte que ses paroles sont complètement gratuites. Un miliardaire peut bien se permettre le luxe de donner 10 centimes à un pauvre, ainsi il aura l'air généreux. Et s'il le fait en souriant il aura l'air encore plus gentil. C'est dans cet esprit qu'agit Berlusconi, il parle, déclare son amitié... en oubliant de dire que l'amitié pour George W. Bush est plus importante, quoiqu'il arrive. C'est le jeu politique OK, je sais bien que l'hypocrisie est monnaie courante. Ce qui est anormal c'est que toutes les chaînes assènent les mêmes vérités, trop peu contrastées aux téléspectateurs, jour après jour, endormissant ainsi le bon sens. (30 janvier 2002)

Si on attend que la protestation explose...

J'ai la chance d'assez bien maîtriser la dactylographie et la langue écrite pour arriver à transformer mes émotions négatives en protestation écrite. Mais ceci n'est pas le cas de tout le monde. Plus un gouvernement fait de mécontents et plus il y a de chances pour voir surgir, avec le temps et l'accumulation du ressentiment, des formes de protestation sournoises, beaucoup plus dangereuses que l'affrontement dans l'arène politique. Si la gauche a créé des mécontents elle a eu le mérite de ne pas le faire dans un sens qui alimentait le ressentiment caché. (30 janvier 2002)

Une Europe des Lumières?

L'idée d'une Europe unie devait être l'espoir d'une réconciliation permettant aux divers pays du vieux continent d'échanger ce qu'ils ont de plus noble à apporter, et je pense particulièrement à la tradition républicaine des Lumières. Et pourtant c'est dans l'hypocrisie la plus complète que Berlusconi a entamé sa visite à Bruxelles hier. Cela ne laisse présager rien de bon. (30 janvier 2002)

Quand on ne sait plus s'écouter

Pour ma part j'interprète ceci comme un signe de l'avancée de la mentalité totalitaire dans la Péninsule: l'accusation de trahison à la partie est courante dans les régimes totalitaires. (30 janvier 2002)

martedì 5 aprile 2011

Beaucoup de matérialisme pour se sentir mieux, et après?

Comment les Italiens nostalgiques d'une nation incarnée de façon absolue par un Chef charismatique ont pu combler le vide ressenti par la défaite, l'absence de Mussolini? On a pensé aux biens matériels. Depuis 1945 l'esprit qui a soufflé sur l'Italie a été celui d'un utilitarisme primaire, justifiant par tous les moyens et toutes les manigances l'enrichissement compulsif, dans une espèce de boulimie qui empêchait de se sentir perdant. (...) C'est comme si le plan Marshall n'avait rien résolu en proposant d'urbaniser, d'électrifier et d'industrialiser. On a déplacé le problème. (29 janvier 2002)

Ultralibéralisme et chrétienté, oui ou non?

Les gens ont donc voté Berlusconi. Et Berlusconi est un nihiliste catholico-compatible parvenant dans cette position à recueillir les voix de ceux qui continuent à croire qu'il est impossible d'être à la fois un chrétien et un communiste. Berlusconi n'affiche cependant pas directement une position chrétienne, il est bien trop occupé à défendre les vérités et les vertus de la libéralisation des marchés et de la privatisation.(29 janvier 2002)

Langage n'inspirant pas confiance

Votre réponse ne suffit pas pour m'expliquer comment vous pouvez donner votre confiance, sur le plan politique, à des hommes tels Berlusconi, Bossi, Fini, qui ne peuvent terminer un raisonnement sans y introduire le mépris du communiste. Comment pouvez-vous accepter que des gens aussi vulgaires vous représentent? Comment pouvez-vous croire à ce qu'ils disent? Faut-il seulement croire à la moitié de ce qu'ils disent? Quelle est la bonne moitié? (27 janvier 2002)